Les jours se suivent et se ressemblent à Notre-Dame-des-Landes : les gardes mobiles harcèlent les « Occupants » de la ZAD, et une minorité de zadistes harcèle les journalistes. Cette minorité, certes minoritaire, n’en est pas moins résolument pénible et menaçante à l’égard de la presse. Ou d’autres, d’ailleurs. Un camarade me racontait comment son organisation libertaire s’était faite sortir manu militari d’un cortège, car aucune récupération ne serait tolérée ! J’ai pourtant le sentiment que l’opposition au projet d’aéroport est discrètement récupérée par quelques illuminés. Ou des provocateurs infiltrés. Mais passons…
Les bons jours, ce sont des avertissements écrits. Comme sur la photo de Romain Beurrier, ci-dessus. Avec au passage un bel exemple de novlangue, puisque « nos propres médias » se dit en français « nos chargés de communication ». Si si. Comment pourrait-on être à la fois acteur et témoin ? Un petit rappel de la charte de Munich : « Ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste ; n’accepter aucune consigne, directe ou indirecte, des annonceurs. »